Chroniques d’une station-service
Quel plaisir de retrouver Alexandre Labruffe et son personnage de poète paumé évoluant tant bien que mal au sein d’une civilisation sur le déclin. Cette position d’observateur décalé est peut-être encore plus vraie ici où il se retrouve au sein de son centre névralgique, une station-service comme une oasis de l’ère industrielle, que dans un hiver à Wuhan, perdu en pleine pandémie de COVID. Le lendemain, une Porsche grise s’arrête à côté d’une deux-chevaux bleu passé, pompes n° 1 et n° 3: il n’y a rien de plus démocratique et républicain qu’une station-service....