Je ne sais pas ni pourquoi ni comment – certainement l’esprit de contradiction – j’avais échappé à vague d’enthousiasme qui a touché la France lorsque Actes Sud a publié la trilogie de Stieg Larsson. Le fait est qu’une vingtaine d’années plus tard, en quête d’un bon polar, je me suis dit “pourquoi pas” et je n’ai pas été déçu. On entre vite dans l’histoire et la lecture est plaisante, le roman est peut-être un peu long – mais c’est un mauvais reproche.

A l’époque de sa sortie, le duo formé par le journaliste Mikael Blomkvist et la hackeuse Lisbeth Salander devait sembler novateur alors que désormais, croulant sous l’avalanche des séries, plus rien ne saurait surprendre l’amateur de polars. De mon côté – et avec le recul de l’âge – c’est plus la partie économique qui m’a tapé dans l’oeil. Bref un succès bien mérité – j’ai eu tord contre tout le monde à l’époque – pour ce digne représentant du polar nordique.


Stieg Larsson. Les hommes qui n’aimaient pas les femmes. Actes Sud, 2005.