Un rêve de survivaliste. Une maison isolée sur une île bénéficiant de tout le confort moderne du jacuzzi en passant par le home cinema alimenté par des pétaoctets de films, de musique et de livres électroniques sans oublier de la nourriture et de l’alcool en quantité suffisante pour tenir plusieurs années. Un privilège réservé aux ultra-riches comme Fred qui a pu se payer cette prestation incluant le transport sur place alors que l’humanité était à l’aube de l’extinction. Évidemment, tout ne se passe pas comme prévu pour cette famille de réfugiés et pour le couple de domestiques qui les assiste.

Il aurait tenté de survivre, comme le reste de l’humanité, il se serait débattu dans les convulsions d’un monde à l’agonie, il serait certainement mort mais la mort valait mieux que la pitoyable existence qu’il menait depuis cinq ans.

Thomas Gunzig, avec ce livre remarqué de la rentrée littéraire 2023, réussi un roman post-apocalyptique – genre pourtant saturé – original car assez second degré, volontiers sarcastique et critique envers la société de consommation – même si je concède que c’est souvent le cas dans ce genre de littérature. Il reste cependant toujours sur le fil sans tomber complètement dans la dérision. Quand à savoir ce que vient faire Rocky là-dedans, je vous laisse le découvrir – j’en ai bien assez dit comme ça.


Thomas Gunzig. Rocky, dernier rivage. Au Diable Vauvert, 2023.