J’ai déjà lu un livre consacré à la retraite de Russie de Napoléon et de sa grande armée, Il neigeait de Patrick Rambaud. Derrière se titre poétique emprunté à Victor Hugo se cache un récit à peine romancé de la grande débâcle. Dans le livre de Michel Bernard, on est plus proche du livre d’histoire, mais ma fascination pour cette épisode de l’histoire est restée intacte. Rien que d’imaginer des dizaines de milliers d’hommes venus de toute l’Europe de l’ouest marcher jusqu’à Moscou et prendre possession du Kremlin me paraît complètement fou. Suivre leur retraite désespérée poursuivis par les russes est encore plus incroyable.

J’ai manqué de connaissances sur l’organisation de l’armée de Napoléon, et sur ses maréchaux, pour apprécier le récit des batailles à sa juste valeur. Mais pour le reste, j’y ai trouvé ce que j’attendais. Un récit sans artifice de cette épopée. Je lirai certainement d’autres livres consacrés à cette période, le point de vue décalé de Sylvain Tesson dans Bérézina ou celui du grand romancier Léon Tolstoï dans son mythique La Guerre et la Paix.


Michel Bernard. Hiver 1812: Retraite de Russie. La Table Ronde, 2024.