Pour commencer je dois avouer que je suis un très bon client des romanciers américains dans le style – pour simplifier – de Jonathan Franzen. Je parle d’histoires contemporaines, souvent des histoires de famille ou des histoires d’amour. J’ai découvert Andrew Ridker à l’occasion de la sortie récente de son dernier roman – que j’ai bien envie de lire –, Hope. Les altruistes est son premier roman et on est clairement dans l’histoire familiale ou comment les traumatismes se transmettent de génération en génération. Il reprend le thème du péché originel qui, bien enfoui au tréfonds des consciences, pourrit lentement avant d’exploser au grand jour. Au passage, le patriarcat en prend un bon coup. Le livre sur ce point, mais aussi plus généralement, est drôle et très second degré.

Mais Arthur, dont le génie consistait à imposer sa volonté à ses proches, était dénué de l’esprit de consommation qui donnait son sens à la vie américaine.

Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’un roman inoubliable, mais si l’on apprécie raisonnablement ce genre, on y trouvera son compte.


Andrew Ridker. Les altruistes. Traduit par Olivier Deparis, Rivages, 2021.