J’aime bien lire un Fred Vargas de temps en temps. J’ai un peu de de retard – le douzième épisode, Sur la dalle, vient de sortir –, j’ai lu L’armée furieuse il y a un an. A plus haute dose ce serait ennuyeux, mais j’avoue que je prends plaisir à retrouver tous les ingrédients qui font que l’on aime – ou que l’on n’aime pas – les romans de Fred Vargas mettant en scène son commissaire Adamsberg: le flou, le brouillard dans lequel évoluent les enquêtes, les dialogues incessants et fleuris, la ménagerie du commissariat avec ces personnages hauts en couleur, un peu d’histoire et toujours un élément mystérieux. On y entre comme dans un lieu connu où l’on retrouve des connaissances que l’on aime bien.
Adamsberg posa doucement sa fourchette, comme toujours quand une idée, qui n’en était pas encore une, un embryon d’idée, un têtard, montait mollement à la surface de la conscience. À ces moments, il le savait, il ne fallait faire aucun bruit car le têtard est prompt à replonger et disparaître à jamais.
Ce tome ne fait pas exception à la règle et est plutôt très conforme au format de la série. J’ai apprécié qu’il privilégie l’enquête aux évènements personnels qui peuvent parfois toucher le commissaire et sa brigade – parties que je j’apprécie donc beaucoup moins. Je vais conserver un peu de retard sur la parution des enquêtes et attendre au moins un an avant de lire la suite, Quand sort la recluse.
Vargas, Fred. Temps glaciaires. Flammarion, 2015.