La fille de Deauville c’est Joëlle Aubron, elle n’a que 23 ans à l’époque. Elle est l’archétype de la fille rebelle qui a délaissé son milieu bourgeois pour vivre une vie de bohème. D’abord les squats et la drogue, puis les rencontres l’ont amené vers l’activisme de gauche. C’était une époque où cet activisme ne se pratiquait pas sur les plateaux télé ou sur Twitter, mais par des terroristes sur le terrain à grandes rafales de fusil d’assaut. C’était l’époque de la Fraction armée rouge en Allemagne et des brigades rouges en Italie. Elle a rejoint Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon au sein du groupe terroriste communiste français Action directe (AD).

C’est la sortie du livre La vie clandestine1 de Monica Sabolo, consacré en partie à Action directe, qui m’a amené à lire ce livre. Dans son livre, Monica Sabolo entremêle sa propre histoire et celle de l’organisation terroriste – ce qui ne me disait rien. Vanessa Schneider a écrit quelque chose de plus classique, une histoire romancée du groupe vécue du côté des terroristes et de celui des policiers incarnés par un personnage fictif Luigi Pareno. J’ai lu exactement ce que j’attendais, un roman facile d’accès et plaisant à lire qui permet de découvrir l’histoire d’Action directe.


Schneider, Vanessa. La fille de Deauville. Grasset, 2022.


  1. Sabolo, Monica. La vie clandestine. Gallimard, 2022. ↩︎