Comme dans Chiisakobé, les dessins sont à tomber. C’est de la ligne claire de haut niveau, de l’épure – est-il besoin de dire que j’adore. Ici aussi, une mention particulière au cadrage comme ceux en plongée ou en contre-plongée qui rendent les jambes d’Hanna interminables. Ce sont encore une fois ces magnifiques dessins qui ont déclenché mon envie de lire cette série.
L’histoire est celle d’enfants d’adolescents et de jeunes adultes atteints de troubles mentaux peu communs. Ils sont suivis par un professeur dont l’originalité n’est pas en reste. C’est avant tout une illustration de la différence et de son acceptation par les autres, ce que l’on nomme communément la tolérance.
Nous sommes tous anormaux. Les êtres humains parfaits n’existent pas.
Pas mal d’évocations, de l’onirisme, un manga dans le manga, une oeuvre décalée comme ses protagonistes. Minetaro Mochizuki a eu l’élégance de faire court, seulement trois tomes.
Minetaro Mochizuki, Tokyo Kaido #1-3, traduit par Miyako Slocombe, Le Lézard noir, 2015.