Lauren Groff est une romancière américaine. Les Furies est l’un de ses romans les plus connus. Il est consacré à une histoire d’amour. Jusqu’ici rien de bien original. Sa particularité est qu’il est tourné sur le fond et sur la forme vers le théâtre et plus précisément vers la tragédie.
Le roman est prenant, Lauren Groff joue avec le lecteur en lançant des fausses pistes – souvent et avec ce contre-pied elle semble nous dire “voilà la voie que j’aurais pu suivre si j’avais été une romancière conventionnelle”. Elle utilise un procédé que j’ai rarement vu dans les romans. Un autre narrateur, ou plus probablement elle-même, intervient parfois, entre crochets, pour donner des indications, contredire ou révéler en avance des éléments de l’intrigue. Ce procédé est loin d’être accessoire car le fait de l’utiliser avec parcimonie et à bon escient le rend très pertinent. Un roman intéressant, assez baroque, mas pas une révélation pour moi.
Groff, Lauren. Les Furies, L’Olivier, 2017.