Le monde est peuplé de deux espèces humaines, séparées par une immense muraille, bâtie siècle après siècle.
En tout cas le début de cette uchronie qui imagine que les néandertaliens – vous savez ceux avec les arcades sourcilières prononcées – auraient survécu au terrible sapiens – vous savez ceux qui sont en train de détruire la planète – donne envie. L’idée de Nicolas Puzenat est bonne et très bien exploitée. La BD mêle aventure, politique et réflexions ethnologiques. Lorsque l’on voit la difficulté à vivre dans ce monde qui ne compte qu’une seule espèce du genre Homo, comment imaginer raisonnablement s’entendre avec une autre espèce ? Il s’agit d’un one-shot assez généreux (près du centaine de pages) au dessin classique, parfois maladroit sur certains visages, mais plutôt très agréable dans l’ensemble. Quelques trouvailles comme les couvre-chefs des néandertaliens apportent une touche d’originalité qui fait la différence. Une lecture à conseiller sans réserve. Le titre m’a intrigué jusqu’à ce que je cherche la définition. Il caractérise les grands animaux comme les éléphants ou les mammouths…
Puzenat, Nicolas. Mégafauna. Sarbacane, 2021.