Résine est une BD moderne et colorée qui dépoussière le mythe des sorcières.
– Du coup, tu as souvent été brûlée ?
– Trois fois. Mais ça fait pas mal.
– Après on renaît et on est dix fois plus puissante.
– Whoo, si les gens savaient ça …
Résine est aussi le nom du personnage principal qui, vous l’aurez deviné, est une sorcière. Pour l’instant rien de bien original – à part son nom quand même. Élodie Shanta, qui a réalisé le scenario et les dessins, joue sur le côté décalé. Tout d’abord, et c’est ce qui attire l’oeil en premier, grâce à des dessins très simples aux belles couleurs acidulées. Ces dessins très schématiques me font un peu penser au travail de l’illustrateur Tom Gauld. Le reste est à l’avenant avec des personnages et des dialogues savoureux. Mention spéciale et gros coup de coeur pour le personnage de Scorbul qui n’a pas le physique de sa personnalité, c’est un amour alors qu’il a un physique de gnome grimaçant – c’est très troublant car on ne parvient pas à s’y faire.
Bah j’y peux rien, mon visage est bloqué dans cette expression.
L’histoire est une revisite légère et drôle du mythe. Une BD très sympa qui s’adresse aux plus jeunes comme aux plus âgés – enfin il me semble.
Shanta, Élodie. Résine. La ville brûle, 2021.