En commençant L’air de rien d’Aude Picault j’ai eu l’impression bizarre de l’avoir déjà lu. En fait il me rappelle fortement son précédent ouvrage Idéal Standard. Et ceci pour deux raisons. Le style des dessins et leur mise en couleur dans des tons pastels sont quasiment les mêmes. C’est un peu normal, mais certains artistes changent de style en fonction des ouvrages. Je ne dirais pas la même chose si j’avais à comparer Transat et Idéal Standard. Le deuxième point est que l’on retrouve quasiment les mêmes personnages – enfin, disons leur physique – qui évoluent dans le même univers urbain bobo.
Pour le reste c’est différent, car ici ce sont des petites tranches de vie prises sur le vif qui sont croquées sur des demi-pages. Comme souvent dans ce genre d’exercice, certaines sont réussies – par exemple celle du couple qui est soumis à la pression du bricolage – et d’autres moins. Ici je trouve que la balance n’est pas équilibrée. Il y a plus de bof que du très bon. Si vous souhaitez lire du Aude Picault, intéressez-vous plutôt aux ouvrages cités plus haut.
Aude Picault, L’air de rien, Dargaud, 2017, 72 p, Amazon.