Pendant mon déménagement, j’étais tellement fatigué le soir que je n’avais pas le courage de me plonger dans une lecture – j’avais Les chroniques martiennes sur ma table de chevet. Alors en passant devant ma bibliothèque, j’ai eu l’idée de relire – pour la troisième fois au moins – mes Joe Bar Team. Allez hop la pile sous le bras et c’est parti.
Facile à lire, format classique d’une histoire par planche. Le premier tome bien ancré dans les années 70 est excellent. Le bar comme point de repère, la clope au bec et le café ou le demi à la main et évidemment les bourres à moto. C’est de l’ultra classique ultra efficace. Certains grincheux pourraient dire que c’est ringard, mais pousser le côté ringard à ce niveau c’est un régal. Puis c’est assumé et revendiqué – c’est quand même mieux que de le devenir à son insu.
Ce premier tome n’est pas sans rappeler les aventures de Gaston et ce n’est d’ailleurs certainement pas dû au hasard puisque l’auteur revendique sa filiation avec Franquin. A ce titre le dessin est remarquable, très détaillé dans la pure veine de l’illustre ancêtre. Même si l’on n’aime pas la moto – ce qui est mon cas – ces aventures sont à posséder absolument dans sa bibliothèque. Comme d’autres grand classiques avant elles, ces BD seront lues à maintes reprises. Petite précision sur la suite, je n’avais pas été tendre avec le septième tome qui n’a pas été dessiné par le même auteur. En le relisant il est vrai que les dessins ne sont pas au niveau, mais, bonne nouvelle, Bar2 et Fane sont de retour pour le huitième tome.
Fane, Joe Bar team #1, Vents d’Ouest, 2003, 48 p, Amazon.