L’été Diabolik est un plongeon dans un grand bain de nostalgie. Celle des années 60, des vacances au soleil, des premiers émois et des magasines de bande dessinées achetés dans les kiosques. Tout ceci sous fond de guerre froide dans la grande tradition des romans d’espionnage à la John le Carré. L’histoire se décompose en deux parties distinctes. La première est le récit des souvenirs et des événements plus que troublants relatifs à la période des années 60. La deuxième se déroule des années plus tard et révèle le dénouement de l’histoire.

Cette BD a suscité un réel engouement à sa sortie et a connu un beau succès critique. Je dois dire que c’est la principale raison de mon achat – il y a aussi les dessins, j’en parle un peu plus loin – car le sujet ne m’intéressait pas vraiment. Je ne vais pas dire que j’ai été déçu, mais je n’ai pas été enthousiasmé, loin de là. J’ai d’ailleurs mis longtemps à la lire car j’ai procédé par petits bouts si bien qu’elle a dû rester sur ma table de chevet pendant au moins deux mois – ce n’est jamais bon signe. Ce ne serait pas équitable de ne pas rendre hommage aux dessins. Le dessinateur Alexandre Clérisse est parvenu à créer un objet vintage tout en faisant preuve d’une grande modernité dans sa mise en oeuvre. C’est assez remarquable.


Thierry Smolderen & Alexandre Clérisse , L’été Diabolik, Dargaud, 2016, 168 p, Amazon.