Un roman épistolaire pour les enfants voilà qui est une bonne idée. Encore mieux quand on décide de faire parler des crayons de cire, le genre d’instruments que seul les enfants utilisent – que les autres utilisateurs me pardonnent. Crayon Gris se plaint de ne colorier que des grandes surfaces: baleines, éléphants, etc… Crayon Rose de n’être utilisé que par la soeur du propriétaire – forcément. Crayon beige d’être complètement laissé de côté car relégué au coloriage du blé – c’est quand même pas tous les jours – et crayon Jaune et crayon Orange se disputent pour savoir lequel des deux est la vraie couleur du soleil.
Ce livre a été traduit de l’anglais – l’enfant auquel s’adresse les crayons se nomme d’ailleurs Duncan – et il y a eu du travail car toutes les lettres sont manuscrites et écrites, vous l’avez deviné, au crayon de cire, la page opposée reproduisant l’une des oeuvres issue de la collaboration entre Duncan et ses amis les crayons.
C’est une excellente idée d’avoir donné la parole à ceux qui subissent l’injustice innommable orchestrée par ces enfants. Libérez les crayons ! Je peux vous confirmer que ce qui pourrait passer pour un concept destiné à n’amuser que les adultes plait beaucoup aux enfants puisque j’ai dû me procurer ce livre sous la contrainte d’une petite tortionnaire après l’avoir emprunté plusieurs fois à la bibliothèque. Et j’ai du remettre la main au porte-monnaie lorsque nous sommes tombés sur la suite à la librairie, Les Crayons Rentrent à la Maison1.
P.-S.: Aujourd’hui c’est ton anniversaire, continue à beaucoup dessiner :-)
Drew Daywalt et Oliver Jeffers, Rébellion chez les crayons, traduit par Elisabeth Duval, Kaléidoscope, 2014, 38 p, Amazon.