Je suis un grand fan de Pascal depuis ma lecture des tomes 1 à 3. Avec sa projection dans un monde d’anticipation, Riad Sattouf ne fait pas que nous divertir. Il dénonce la bêtise et la laideur dans laquelle notre monde est en train de basculer – au moins et je ne suis pas loin de partager son avis. L’éclat de rire provoqué par certaines scènes a un arrière goût amer quand on songe que la caricature n’est parfois, malheureusement, pas très loin de la réalité.
Ces considérations nihilistes et / ou réactionnaires mises à part, nous sommes dans la continuité, même si j’ai été moins emballé par ce quatrième tome que par les précédents. Les passages où Pascal endosse un rôle d’artiste, de chanteur ou encore de footballeur sont moins réussis. Cette impression en demi-teinte est peut-être tout simplement liée à l’absence d’effet de surprise. J’avais lu les premiers tomes par hasard et, pour tout dire, en y allant un peu à reculons. Et j’avais trouvé ça génial. Cette fois, je savais à quoi m’attendre. La présence de Diam’s – ou du moins de ses chansons – m’a mis du baume au coeur – il faudrait que Riad Sattouf pense à en faire un personnage récurrent. Son parcours ne devrait pas manquer de l’intéresser. Je termine par une petite citation et j’attends la suite avec impatience.
Tel un husky vivant en appartement, Pascal a besoin de faire beaucoup d’exercice pour s’épuiser. Il va donc courir dans la rue comme un gros bourrin pour se dépenser.
Riad Sattouf, Pascal Brutal, #4: Le Roi des hommes, Fluide Glacial, 2014, 48 p, Amazon.