Ne vous y trompez pas, Les éditions Hélium n’ont pas opté pour un très grand format qu’à des fins esthétiques ou mercantiles. La principale raison est de permettre aux lecteurs de profiter pleinement de – ou de simplement voir – tous les détails qui emplissent chaque double-page de ce livre et d’y chercher papa ours et surtout petit ours. Il y a un peu de Où est Charlie ?, mais avec une histoire narrée dans un récitatif figurant dans une bande en bas des pages.
Alors que papa ours s’installe tranquillement avec petit ours dans sa tanière pour hiberner, ce dernier aperçoit une abeille et qui dit abeille dit miel. La gourmandise légendaire des ours pour ce met pousse petit ours à quitter son refuge pour poursuivre l’insecte et ses rêves sucrés. Ceci au grand désarroi de papa ours qui doit tant bien que mal se soustraire au doux engourdissement qui commençait à le gagner pour suivre ou plutôt poursuivre son rejeton. Il n’est pas au bout de ses peines et l’oeil vif d’un petit lecteur attentif lui sera d’un grand secours pour l’aider à identifier son petit au milieu des paysages traversés. La gourmandise de petits ours les emmènera loin de leur forêt, vers des contrées de plus en plus insolites pour deux ours.
Un très bon livre qui allie habilement histoire et jeu. Une belle idée brillamment réalisée par Benjamin Chaud. Si vous êtes du même avis que moi, vous serez content d’apprendre que les aventures du petit ours et de son papa ne s’arrêteront pas là. Elles se poursuivront dans Coquillages et petit ours1.
Benjamin Chaud, Une chanson d’ours, Hélium, 2011, 26 p, Amazon.