Découvrir le nom de Vehlmann imprimé sur une couverture cartonnée m’évoque immédiatement de formidables souvenirs de lecture : Le Marquis d’Anaon, Les derniers jours d’un immortel ou encore Des lendemains sans nuage. Ne nous y trompons pas, Fabien Vehlmann est scénariste et, en découvrant la liste ci-dessus, qui n’est qu’une infime partie de son oeuvre, on prend conscience de son éclectisme. Il le prouve encore une fois ici puisqu’il est question du bagne en Guyane.
T’as du mal à croire aux rumeurs, comme quoi l’espérance de vie d’un fagot en Guyane dépasse pas cinq ans.
En plus de suivre l’expérience d’un jeune homme déracinée, se retrouvant du jour au lendemain au bagne à l’autre bout du monde, entouré d’autres hommes pas forcément très recommandables, le lecteur est intrigué par deux choses. La première concerne les motivations du crime qu’a commis Paco – on l’imagine puisque ce n’est qu’évoqué dans les toutes premières pages du livre.
On ne savait pas qui avait fait quoi, c’est des choses qui ne se disaient pas au bagne.
La deuxième chose est l’envie de savoir à qui s’adresse Paco – en plus du lecteur – lorsqu’il raconte son histoire. Il s’adresse bien à quelqu’un qui compte dans sa vie puisqu’il livre petit à petit des indices – j’ai bien une idée, mais je n’en dirai pas plus.
En somme, je n’ai pas grand chose à reprocher à cette BD, je n’ai juste pas été sensible à l’histoire – le bagne c’est pas trop mon truc. Je ne lirai donc pas la suite et la fin du récit et n’aurai donc pas la réponse à ces deux questions :-(.
Fabien Vehlmann et Eric Sagot, Paco Les Mains Rouges #1, Dargaud, 2013, 56 p, Amazon.