Pourquoi un aussi petit animal que la souris tient-il une place aussi importante dans les contes et les légendes et plus généralement dans notre culture ? Bien sûr, l’homme la côtoie – bien malgré lui – depuis la nuit des temps. Il a du mal à s’en débarrasser et elle parvient toujours à se jouer de lui. Et il n’est pas le seul à en pâtir, elle fait tourner les chats en bourriques, parvient à libérer le plus fort des animaux du filet dans lequel il est emprisonné et effraie même le plus gros animal qui marche sur notre terre.

On se rend bien compte qu’elle fournit surtout aux auteurs la parfaite illustration que la puissance ne fait pas tout et qu’il ne faut jamais sous estimer les plus petits que soi.

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Il pourrait bien en être de même dans ce livre qui plaît tant à ma fille. L’héroïne, comme beaucoup de petites filles, voudrait avoir un animal de compagnie. Alors, elle prépare une petite maison dans laquelle une souris ne tarde pas à venir s’installer. La petite fille est ravie, mais ses parents – comme beaucoup de parents – le sont beaucoup moins. Ils décident illico de prendre un chat pour la chasser, mais ils vont vite déchanter. Il fait plus de dégâts que la souris, renverse des objets et gratte le fauteuil avec ses griffes – tous les mêmes. Ça ne va pas du tout, il faut trouver le moyen de s’en débarrasser au plus vite.

Vous devinez certainement qui finira par tirer son épingle du jeu.


Magali Le Huche, Mes parents adorent les animaux, Milan, 2010, 40 p, Amazon.