Habitant Toulouse et ayant utilisé “Mirgue” (souris en occitan) comme surnom pour ma fille, je ne pouvais raisonnablement pas ne pas acheter ce premier tome de Violette Mirgue édité par une maison locale.
Dire que la carte toulousaine est jouée à fond est un doux euphémisme. Tout y passe, du Capitole à Saint-Sernin en passant par le canal du Midi et le Jardin des Plantes sans oublier le rugby, Airbus et la Cité de l’Espace – et je ne suis pas exhaustif.
Le scénario a été construit pour parler de ces lieux, c’est d’ailleurs son seul intérêt tant il est rocambolesque. Néanmoins, il éveillera la curiosité des petits toulousains qui seront surpris de retrouver dans un livre pour enfant les lieux qu’ils ont visité avec leurs parents. Pour les autres, il est bien moins évident et se réduira certainement à identifier les morceaux de fromages cachés dans les dessins. En parlant de dessins, ils ne sont pas non plus très convaincants, ils n’ont pas d’âme et semblent avoir été faits entièrement à l’ordinateur.
Une suite vient de sortir, dommage d’avoir grillé toutes les cartouches. Il ne reste plus qu’à aller faire le marché à Victor Hugo et voir un concert au Bikini – ce qui n’est pas si mal après tout. Mais non, Violette va s’expatrier, elle part donc à la rencontre des ours dans les Pyrénées.
Je suis un peu dur avec ce livre car je m’attendais à mieux et j’ai trouvé que tout fait vraiment cliché pour touristes. Mais, ma fille apprécie ce livre et je le dis encore une fois c’est bien là l’essentiel – le reste n’étant que les propos d’un rabat-joie. Je salue donc cette initiative et cette première impression mitigée – pour moi – ne nous a pas empêché de suivre Violette dans les montagnes en achetant le deuxième opus dès sa sortie – en fait, je n’ai pas trop eu le choix lorsque nous sommes tombés sur la pile disposée à l’entrée de l’espace jeunesse de la librairie Ombres Blanches.
Marie-Constance Mallard, Une aventure de Violette Mirgue: Mystère et fromage à Toulouse, Privat, 2014, 32 p, Amazon.