Hermann est un grand nom de la bande dessinée, mais je n’y peux rien, je n’apprécie pas – mais alors pas du tout – ses dessins. Certains crieront au scandale en lisant cela et pourront certainement prouver qu’il est un grand artiste – je n’en doute pas –, mais c’est une question de goût. Cette fois, il s’est associé à son fils, Yves H., qui a pris en charge le scénario.
L’idée de départ lui est venue en regardant un reportage consacré à la Nouvelle-Zemble – je sais, c’est pénible, notre cerveau devine systématiquement en le lisant “Nouvelle-Zélande”, mais ce n’est pas du tout la même chose, voyez plutôt. C’est un archipel situé au nord de la Russie qui fut le théâtre des plus puissants essais atomiques menés sur notre planète. L’ensemble de ce territoire est encore aujourd’hui un site militaire farouchement gardé – farouchement gardé est évidemment un euphémisme lorsque l’on parle d’un site militaire russe.
Voilà qui est un point de départ séduisant. Mais malheureusement, le scénario complètement délirant à la Shutter Island1 ne tient pas la route. Bref l’association du père et du fils n’a pas produit une grande oeuvre. Comme quoi, le Family Business n’est pas toujours le meilleur modèle.
Yves H. et Hermann, Station 16, Le Lombard, 2014, 64 p, Amazon.