J’ai fait une descente à la bibliothèque – il y a plein de nouveautés. L’une de mes proies, l’intégrale de Genetiks. En voyant la couverture, j’ai un vague souvenir d’en avoir entendu parler – en bien. J’attaque donc la lecture qui commence par une prolepse elliptique d’une seule planche – pas mal. Ce sont les dessins qui étonnent. J’ai lu un commentaire en diagonale disant qu’ils avaient été faits à partir de photos comme dans un roman-photo. Je n’ai pas vérifié, mais ça semble crédible tant l’expression des visages est curieuse. Ils interpellent et j’ai été surpris plusieurs fois au cours de ma lecture. Le parallèle entre cette BD et l’image ne s’arrête pas là puisqu’elle se lit comme on regarde une série télé. Il est même frappant tellement les schémas narratifs sont proches. Je ne serais d’ailleurs pas surpris qu’un scénariste s’y intéresse.

Je suis parti trop vite en oubliant de parler du sujet. C’est une série d’anticipation qui s’intéresse au milieu des biotechs. Ce néologisme désigne les entreprises de technologie travaillant dans le domaine de la science du vivant, la biologie autrement dit – d’où leur nom. Celle qui nous intéresse ici travaille sur le génome humain – le must de la biotech. Et lorsque l’on est dans l’eugénisme, les dérives ne sont jamais loin.

Je ne suis pas un grand fan des séries télé et de leur construction travaillée à outrance pour garder le public captif. Ceci expliquant peut-être cela, j’ai un avis assez mitigé sur Genetiks. L’engrenage du scénario n’a pas eu de prise sur moi. Est-ce lié à mon manque d’empathie pour les personnages ou à leurs expressions étranges, je ne saurais le dire.


Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio, Genetiks, Futuropolis, 2011, 288 p, Amazon.