Voici ce que disais le Lire du mois d’octobre à propos de Laura Kasischke – je n’arrive toujours pas à prononcer son nom.
Il faut se méfier de Laura Kasischke, de son air de mère de famille souriante qui sort de son four d’exquis cookies au chocolat.
Et ils ont raison – j’aurais dû m’en méfier ! Elle fait partie de ces auteurs américains plus connus en Europe que dans leur pays d’origine. Aux États-Unis elle est plus connue pour ses talents de poétesse que de romancière. La poésie est d’ailleurs la passion inassouvie de l’héroïne de son roman Esprit d’hiver. Cette femme a eu une existence compliquée – quel bel euphémisme – et s’apprête à vivre un jour de Noël qui démarre sous de bien mauvais auspices.
Avertissement au lecteur. Si vous
- cherchez un livre pour célébrer l’esprit de Noël,
- êtes hypocondriaque,
- une mère qui culpabilise,
- déprimé,
- peureux,
passez votre chemin et surtout ne vous retournez pas.
Par contre si vous cherchez un livre
- bien écrit,
- efficace,
- oppressant,
- angoissant,
- qui répond à la définition de l’anglicisme page-turner,
ce livre est fait pour vous, courez l’acheter et surtout ne vous arrêtez pas.
Belle découverte que cette romancière américaine qui a composé un très bon livre que je ne suis toutefois pas mécontent d’avoir terminé car il m’a donné des frissons – des vrais.
Laura Kasischke, Esprit d’hiver, traduit par Aurélie Tronchet, C. Bourgois, 2013, 284 p, Amazon.