Hunter x Hunter – le x ne se prononce pas – propose un très bon début pour un shōnen. Si le principe est toujours le même, la quête d’un jeune garçon au potentiel important qui va se révéler au fil de l’histoire, le sujet est original. Le héros souhaite devenir un Hunter. Les Hunters constituent un groupe d’élite composé d’experts évoluant dans des domaines variés: recherche de trésors, chasseurs de prime, chef cuisinier, etc. Pour prétendre au titre d’Hunter, il faut être reçu à un concours extrêmement ardu et dangereux – environ 1 / 10 000 candidat le réussi. C’est sur ce concours qu’est centré le premier tome et quelques-uns des tomes suivants. Le concours avec ses pièges, ses nombreux participants et ses épreuves très variées est vraiment très agréable à suivre. Tout commence par une longue marche qui n’est pas sans rappeler le Marche ou crève1 de Stephen King alias Richard Bachman. Enfin, si l’on ne compte pas le voyage jusqu’au lieu du concours qui s’avèrera vite être une première épreuve.
On découvre des protagonistes très originaux, on est bien loin des stéréotypes mis à part pour le héros Gon qui est, comme toujours dans ce genre de manga, un jeune garçon naïf mais extrêmement doué. Je ne suis pas fan des dessins et ce n’est manifestement pas le point fort de la série même s’ils demeurent tout à fait corrects – ils ont peut-être un peu vieilli car le premier tome date de 1998. En conclusion, c’est un bon shonen qui répond aux standards du genre tout en apportant une touche d’originalité et une ouverture vers d’autres formes d’expression que le combat. Pour information, une trentaine de tomes ont été publiés en France à un rythme irrégulier lié principalement à des soucis de santé de l’auteur.
Yoshihiro Togashi, Hunter x Hunter #1, 3e éd., Kana, coll. « Shonen », 2000, 183 p, Amazon.