Le ton est donné dès la couverture, nous sommes dans de la fantasy pure et dure. Au centre de l’image se trouve un guerrier à l’air féroce portant un masque – à moins que ce ne soit son visage – et une armure hérissée de cornes. C’est tout d’abord la curiosité engendrée par ce personnage étrange qui m’a poussé à ouvrir ce livre. Autant le dire tout de suite, mis à part lui, vous n’y trouverez rien d’original – il suffit d’observer les autres personnages pour s’en convaincre. Le monde d’Opale est dominé par des religieux, le clergé de la lumière, qui oppriment les habitants. Selon une prophétie, un jeune héros peut libérer son peuple en provoquant le retour des Titans indûment chassés par le clergé.
Côté dessins, c’est encore du très classique. Ils sont assez bien réalisés même si ce n’est pas mon style favori. La mise en couleur n’arrange rien à l’affaire en ne faisant pas dans la nuance et le pastel – c’est le moins que l’on puisse dire. Après l’énorme succès de Lanfeust de Troy1, Arleston est revenu aux basiques. On retrouve indéniablement sa patte au travers des personnages: un jeune héros fougueux regorgeant de ressources, une belle jeune fille un peu teigneuse, un vieux barbu sagace et enfin un guerrier violent et féroce. Par contre l’humour omniprésent dans Lanfeust est aux abonnés absents. Cette BD ne brille donc pas par son originalité mais ce n’est pas toujours ce que l’on recherche.
L’histoire se laisse lire et permet de passer un bon moment de détente. Elle conviendra aux amateurs du genre à la recherche d’un classique ou aux néophytes qui pourront découvrir ce type d’univers au travers de cette BD facile d’accès.
Philippe Pellet et Christophe Arleston, Les Forêts d’opale #1, Soleil, 2004, 46 p, Amazon.