Dans ce deuxième tome nous quittons la centre ville de New York direction la campagne. Plus précisément, vers le lieu que les fables appellent la ferme qui constitue l’autre partie de Fableville. Elle est destinée à accueillir, à l’abris des regards indiscrets, les fables dont l’apparence n’est pas humaine. On y retrouve pêle-mêle Boucle d’or et la famille ours, les trois petits cochons, les le Chat Botté, les animaux du Livre de la jungle dont le terrible Shere Khan et de nombreux autres que vous pourrez vous amuser à reconnaître. Ces fameux personnages vont être les acteurs d’un remake de La Ferme des animaux en fomentant une révolution. Ce n’est pas le seul clin d’oeil à un monument de la littérature puisqu’il y en a un autre assez appuyé à Sa Majesté des mouches.

Dans cette suite, on quitte l’univers du polar pour plonger dans celui des querelles sociales. Toujours très réussi et rythmé, il poursuit agréablement l’histoire tout en introduisant de nouveaux éléments contribuant à l’intrigue principale et à la connaissance des personnages. Un petit bémol cependant. Même si on y trouve notre compte, les changements de dessinateurs inhérent au rythme de parution effréné des comics est toujours préjudiciable à la cohérence de l’ensemble.


Bill Willingham, Fables #2 : La ferme des animaux, Panini Comics, 2009, 110 p, Amazon.