Suite au succès retentissant de l’adaptation au cinéma de son oeuvre autobiographique Persepolis, tout le monde connaît désormais Marjane Satrapi. Sur les conseils de mon libraire, j’ai fait l’acquisition de ce petit volume nommé Broderies. C’est, selon lui, l’un des livres qu’il conseille le plus souvent lorsqu’un client souhaite faire un cadeau à une dame. Et il rajoute, c’est bien mieux que toutes ces co….ies que dessinent les blogueuses – je n’y suis pour rien je cite. Eh oui il est comme ça.

Force est de constater que les femmes tiennent le premier rôle dans ce livre. Au Liban, dans la famille de la jeune Marjane, elles débarrassent pendant que les hommes font la sieste. Ne les croyez pas si naïves, elles mettent à profit ces instants de tranquillité pour tenir conseil dans la cuisine. La cérémonie s’organise autour du thé et les commérages vont bon train, comme le dit la grand-mère de Marjane: “Parler derrière le dos des autres est le ventilateur du coeur”.

Autant vous dire que les femmes profitent de l’absence des hommes pour charger la barque et que la fierté masculine en prend un grand coup. Les amateurs de Persepolis retrouveront avec plaisir les mêmes personnages à commencer par Marjane et son inimitable grand-mère. Le dessinatrice se sert de ce recueil bourré d’humour pour égratigner, au delà des hommes, les coutumes de son pays d’origine.

Je me range du côté de mon libraire et conseille à mon tour la lecture de cette courte BD aux femmes mais surtout aux hommes qui apprendront avec effroi ce que peuvent être les conversations des femmes.

P.-S.: En traversant un village, j’ai aperçu une affiche indiquant qu’une représentation de Broderies allait être présentée aux habitants. Voilà une bonne idée !


Marjane Satrapi, Broderies, Édition : 3e éd., L’Association, 2003, 136 p, Amazon.