“Si comme moi vous lisez pour éprouver le plaisir de tomber amoureux d’un roman, alors lisez Invisible. C’est le meilleur roman que Paul Auster ait jamais écrit.” Ces propos ne sont pas de moi mais de Clancy Martin un journaliste du New York Times. C’est après les avoir lu, au dos du numéro du magasine Lire du mois d’avril, que j’ai décidé de courir acheter ce nouvel opus de Paul Auster. Même si ça me gène profondément d’être à ce point manipulable par la publicité, je ne vais pas m’en plaindre pour cette fois car je partage largement l’avis de ce journaliste américain. Je n’ai pas lu tout Paul Auster et loin s’en faut mais parmi mes lectures, dont Léviathan, il se hisse aisément sur le podium. L’alternance entre les types de narration, les époques, les personnages est un modèle du genre. Cette maîtrise dans la narration transforme ce qui, vis à vis de l’histoire, était déjà un très bon livre en un très grand.
Mais parlons un peu du pitch. Le jeune Adam, étudiant en littérature est un personnage aux abords lisses auquel tout un chacun peut s’identifier. A commencer par Paul Auster lui même qui partage bien des points commun avec le jeune Adam : La religion juive, les études en littérature française, l’université de Columbia, l’année 1967, le refus de la guerre du Viêt Nam, Paris, la traduction de poètes français, une similitude dans les noms ou je rêve :
- Adam Walker
- Paul Auster
Dès le début du récit, le jeune Adam va faire la rencontre d’un couple. L’homme, beaucoup plus âgé, est doté d’une intelligence aiguisée et d’un charisme hors du commun. Mais Adam se rend vite compte que quelque chose ne va pas et que cet homme est troublant, mystérieux voire même dangereux. Malgré cette appréhension, il va accepter la proposition de s’associer avec lui pour la production d’un magasine consacré à la littérature. Que puis-je dire de plus pour vous convaincre de lire ce livre ?
Paul Auster, Invisible, traduit par Christine Le Boeuf, Édition : First Edition., Actes Sud, 2010, 293 p, Amazon.