Dans In God we trust, Dieu est représenté comme un cyclope amateur de Hard Rock, une déclinaison du cultissime Duke de The Big Lebowski – enfin avec un seul oeil. Dans la même veine, Jésus est un surfeur qui s’attire la sympathie des autres marginaux du coin – les apôtres – et qui fout un bordel pas possible dans Jérusalem.

Son style hors du commun attira l’attention d’un groupe de marginaux qui passaient leur temps à picoler du vin sur la plage… […]
Jésus devint rapidement le leader du petit groupe, impressionnant ses nouveaux amis par sa capacité à multiplier les pichets de vin …
Jésus et ses potes vouaient une véritable haine à l’ordre établi, et le samedi soir quand ils débarquaient à Jérusalem, ils foutaient un sacré bordel …

J’avais entendu des commentaires mitigés qui disaient en substance que ce n’était pas le meilleur Winshluss. Ça tombe bien, c’est le premier que je lis et j’ai beaucoup ri. Je ne suis pas du genre à être choqué ni à crier au Blasphème, pourtant il y a de quoi, il y va parfois un peu fort – le lubrifiant Vatican n’est pas du meilleur goût, il faut bien l’avouer. Mais parfois il est très bon et pas que dans les dialogues, l’illustration de l’Arche de Noé qui affiche complet en laissant les dinosaures en plan est excellente. On l’oublie trop souvent lorsque l’on est dans le registre humoristique, mais il faut rendre hommage au dessin qui est de très haut niveau et fourmille de détails. On peut pleinement s’en rendre compte en admirant les illustrations pleine page. Un mot pour souligner également l’excellent travail éditorial réalisé par la belle maison d’édition Les Requins Marteaux sur ce livre relié, pourvu d’une belle couverture et imprimé sur du papier de grande qualité. Si vous aimez ce genre humour trash je vous conseille vivement J’aime pas la chanson française de son collègue Luz.

En résumé, un très bon moment de rigolade qu’il faut prendre au second – voire au troisième – degré. Et si, comme certains le disent, ce n’est pas le meilleur Winshluss, j’ai hâte de lire les autres.


Winshluss, In God we trust, Les Requins Marteaux, 2013, 96 p, Amazon.